Nul n’étant supposé gober tout et n’importe quoi, on avoue pour le moment ne pas avoir compris l’intérêt de La 3e scène, plateforme numérique de l’Opéra national de Paris présentée comme une révolution médiatique et dont on préfère ne pas savoir le coût pour ne pas avoir à le comparer au maigre bénéfice tiré de la suppression des cloisons de Garnier. Passons.
Un clip chic et toc réalisé par Bret Easton Ellis autour du Barbier de Séville nous avait conforté dans notre incompréhension (voir ci-dessous). Quel était l’objectif de cette vidéo montrant un jeune baryton en quête de sa voix perdue dans un Paris imité des magazines de mode ? Nous avons trop de considération pour ceux qui tiennent aujourd’hui les rênes de la première institution lyrique française pour envisager un seul instant qu’ils supputent renouveler leur public en le nourrissant d’images aussi stériles. Passons encore.
Afin d’élargir son audience, La 3e scène lance à compter du 30 mai une nouvelle application pour tablettes. Un documentaire sur Jonas Kaufmann réalisé par Valérie Donzelli sera disponible en exclusivité sur ce nouveau support pendant une semaine. D’une durée de 11’35, le film se veut le « portrait intime d’un homme, de ses trajets, de son travail hors du commun qui fait jaillir la création de la technique ; du métro jusqu’à la scène ». Espérons que que cette nouvelle création saura cette fois nous convaincre du bien-fondé de la publication.