L’événement lyrique du mois de février outre-Atlantique sera Parsifal mis en scène par François Girard et dirigé Daniele Gatti. Non parce qu’il s’agit d’une nouvelle production à New York* du dernier opéra de Richard Wagner en pleine célébration du bicentenaire de sa naissance, ni parce que la distribution s’enorgueillit des noms de Katarina Dalayman, Peter Mattei, René Pape et Evgeny Nikitin mais parce que le rôle-titre sera interprété par Jonas Kaufmann. Des photos commencent à circuler où l’on voit le ténor, la lance au poing ou emmitouflé dans un froc de bure, lancer un regard chargé de noirs pressentiments. Sans raison ! Le ténor allemand devrait faire un carton dans ce rôle qui correspond aujourd’hui exactement à sa personnalité vocale. La sortie conjointe le 18 février de son hommage discographique à Wagner, dont on a déjà dit en avant-première l’exceptionnelle réussite (voir brèves du 2 décembre 2012 et du 1er janvier 2013), devrait chasser définitivement les cumulonimbus qui présentent ce Parsifal sous un jour plus sombre que de raison. [Christophe Rizoud]
* Cette production de Parsifal a déjà été présentée à Lyon en mars 2012 (voir compte-rendu de Fabrice Malkani)