C’est un des événements lyriques de l’année 2022. Jonas Kaufmann endosse pour la première fois le rôle de Peter Grimes, à Vienne au mois de janvier. Interrogé par The Guardian, le ténor bavarois règle son compte à l’opéra contemporain : « La plupart de ces compositions sont jouées une seule fois puis oubliées. Il y a quelques exceptions, mais la musique moderne est juste trop complexe pour que la plupart des spectateurs rentrent chez eux avec le sourire ou même avec une mélodie en tête. Un nouvel opéra, ça vous frappe au visage et cela peut être très impressionnant, mais quid des endorphines secrétées parfois lorsque vous entendez un bel air ? Elles ne sont pas là, c’est sûr. Cela rend difficile l’intégration de ces pièces au répertoire. ».
Le journaliste insiste : « Et si quelqu’un écrivait un nouvel opéra en pensant à votre voix ? ». Peine perdue ! Jonas Kaufmann donne l’exemple d’un de ses collègues chanteur pour lequel « le résultat a été désastreux » : « Cela lui a presque cassé la voix. Non, je préfère m’en tenir à mes bons vieux Verdis et Puccini. Je n’en suis toujours pas lassé. »