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On connaît Le Château des Carpates de Philippe Hersant, on connaît Le Docteur Ox composé par Offenbach, on connaît (un peu) Los sobrinos del capitan Grant, zarzuela de Manuel Fernández Caballero (1877) donnée à l’Opéra de Nancy en 2009, mais qui pourrait en dire beaucoup plus sur les rapports de Jules Verne et de l’opéra ? L’auteur de Vingt mille lieues sous les mers collabora pourtant avec divers librettistes de son temps, notamment pour des opéra-comiques dont la musique fut composée par Aristide Hignard (1822-1898). Elève de Halévy et professeur de Chabrier, Hignard obtint en 1850 un second grand prix de Rome ; outre diverses œuvres légères, il composa un Hamlet primé par l’Académie des Beaux-Arts mais inévitablement éclipsé par l’opéra d’Ambroise Thomas. Ce mois-ci, au centre culturel Jacques Tati, à Amiens (ville où est mort Jules Verne), les Frivolités Parisiennes – la troupe à qui l’on doit la résurrection récente de L’Ambassadrice, d’Auber – redonneront leur chance au Colin-Maillard, opéra-comique de Hignard sur un livret de Michel Carré et Jules Verne. [Laurent Bury]
Le Colin-Maillard, opéra-comique d’Aristide Hignard, livret de Jules Verne et Michel Carré, les 27, 28 et 29 mars à Amiens, par les Frivolités Parisiennes, et le 4 avril à la Fondation Polignac, à Paris