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La Belle de Cadix, l’opérette de Francis Lopez qui, l’été dernier, avait fait grimper la température des nuits de Saint-Céré (cf. le compte-rendu de Catherine Jordy) vient attiser de ses yeux de velours la rentrée parisienne. Suivant l’exemple de Jean-Luc Choplin au Châtelet, dans un esprit très Pierre et Gilles, Olivier Desbordes n’a lésiné ni sur les figurants, ni sur les décors, ni sur les costumes – d’un kitch assumé – ni sur l’affiche qui, si elle ne peut rivaliser avec les fastes d’antan (on a beau faire la grimace, Mariano était tout de même un phénomène vocal), réunit des chanteurs dotés d’un bon bagage lyrique. Juan Carlos Echeverry (Carlo), Flora Fernandez (Maria-Luisa), Isabelle Fleur (Pepa)… En Dany Clerc au bord de la crise de nerf, Eric Perez, quelque part entre Louis de Funes et Pascal Sevran, est un concentré de gaieté ; la présence à la direction d’orchestre de Dominique Trottein, directeur du Duo Dijon, un gage de qualité. La bonne humeur étant contagieuse, la salle, dressée comme un seul homme à la fin du spectacle, tape dans ses mains et en redemande. Seule ombre, mais de taille, à ce tableau bigarré : le spectacle est entièrement sonorisé. Christophe Rizoud
La Belle de Cadix, Théâtre Comédia, 75010 Paris, tous les jours sauf le lundi, 20h (et en matinée les samedi et dimanche) – plus d’informations sur www.theatrecomedia.fr.