Il y a quelques semaines, j’assistais au remarquable concert de clôture du jeune mais néanmoins vénérable Heidelberger Frühling Liedfestival. En second bis, les étudiants de la Liedakademie entonnaient un air qui m’était alors encore inconnu : « Ich hab’ mein Herz in Heidelberg verloren ». Le clin d’œil à la ville était évidemment bienvenu et l’interprétation subtile, élégante et apaisée. Un mélange de Schumann et de Mahler mais sans l’angoisse existentielle qui devrait aller avec.
À mon retour, en faisant quelques recherches sur cet air, j’ai trouvé une pépite. Les lecteurs qui, comme moi, ont un penchant coupable et une certaine tendresse pour le kitsch qui s’assume involontairement seront désormais un peu plus heureux.