La Calisto de Francesco Cavalli (Venise 1651), mise en scène Wernicke, direction musicale Jacobs, février 2009, Monnaie de Bruxelles. Reprise d’une production mythique de 1993 : l’opéra vénitien à son sommet, agrégat inspiré de rêve et de quotidien, de tragédie et d’humour, de sensualité naïve et de sexualité débridée. Poésie de la mise en scène, verve musicale, et Jacobs quinze ans plus tard… Tout l’opéra passé et à venir se concentre dans un dramma per musica qui fusionne le recitar cantando et l’aria da capo naissante, exploite les fastes de l’orchestre vénitien, et last but not least, s’échafaude sur un livret pour une fois remarquable, fertile en métamorphoses, rebondissements et perversités. En 1993, Maria Bayo incendiait le plateau. Sophie Karthäuser prend la relève. [SR]