Pour célébrer en beauté l’anniversaire de son enfant, La Côte-Saint-André met cette année les petits plats dans les grands, et l’offre de l’édition 2019 du festival Berlioz est un somptueux banquet qui devrait rassasier les appétits les plus exigeants. Des instrumentistes, des orchestres, il y en aura bien sûr, et ô combien prestigieux, mais il y aura aussi beaucoup de chanteurs. Les Troyens font leur entrée dans le village natal de leur auteur, mais en deux parties : si Les Troyens à Carthage devront attendre l’an prochain, on entendra dès cette année La Prise de Troie, avec une Cassandre très attendue, celle d’Isabelle Druet, accompagnée par l’Enée de Mirko Roschkowski et le Chorèbe de Thomas Dolié, le Jeune Orchestre Européen Hector Berlioz – Isère étant dirigé par François-Xavier Roth. Michael Spyres sera le héros d’un alléchant Benvenuto Cellini dirigé par Sir John Eliot Gardiner. Vers la fin du festival, Marc Laho, Sophie Koch et Paul Gay porteront sur leurs épaules La Damnation de Faust dirigée par Tugan Sokhiev. Valéry Gergiev dirigera les forces du Mariinsky dans un Roméo et Juliette dont on ignore encore qui seront les solistes vocaux. Hors Berlioz, il y aura Orphée et Eurydice de Gluck (mais dans la version Berlioz, tout de même), avec Marianne Crebassa dans le rôle principal, et une soirée sera consacrée à Offenbach, avec Stéphanie d’Oustrac et Julien Behr, sous la baguette d’Hervé Niquet. La création contemporaine sera représentée par Euphonia 2344 de Michaël Levinas sur un texte de Berlioz lui-même, de nouvelles Nuits d’été commandées à Alexandre Lavandier, sur des textes de Nicolas Boyer, tandis qu’Albane Carrère interprètera une cantate de Karol Beffa, sur un poème de Byron. De quoi fêter dignement « Le roi Hector », entre le 17 août et le 1er septembre (voir le site du festival).