Par tradition, c’est en mars que le Théâtre Royal de la Monnaie annonce sa prochaine saison. Entièrement inspirée par le thème du jeu, elle comprend peu de spectacles nouveaux, quelques reprises, quelques importations et quelques œuvres en version concert, huit récitals et des concerts symphoniques, reflet des possibilités réduites d’une maison dont les budgets viennent d’être rabotés. Le choix des œuvres, à la hauteur des exigences de la maison, comprend bien des découvertes intéressantes et peu de grands opéras populaires. L’essentiel se déroulera hors les murs, le bâtiment devant subir d’importantes rénovations en première partie de saison. On ne sait toujours pas qui prendra la direction musicale, vacante depuis la démission de Ludovic Morlot à la fin de l’an dernier. Les metteurs en scène appartiennent très majoritairement à la mouvance du Regie Theater, chère à Peter de Caluwé et bien dans l’air du temps. C’est donc, sans concession, une politique de radicalisation qui est présentée ici. Le public bruxellois approuvera-t-il ces choix ? Tous les détails sur www.lamonnaie.be