Qui connaît en France August De Boeck (1865-1937) ? Entre 1901 et 1929, ce compositeur flamand, influencé par Wagner et par le Groupe des Cinq, conçut sept œuvres lyriques : singspiels comme Théroigne de Méricourt, opéras comme La Route d’Emeraude, féeries et opérettes. Alors que sa ville natale, Merchtem, près de Bruxelles, a décrété qu’une « August De Boeckjaar » serait célébrée de septembre 2011 à 2012, la maison de disques Phaedra poursuit un hommage entamé de longue date, lorsqu’elle avait enregistré des mélodies françaises de ce compositeur, avec Werner Van Mechelen et Marianne Vliegen, puis sa sonate pour violoncelle, sa musique pour piano, pour hautbois et orchestre. En 2004, Nina Stemme avait même gravé sept de ses mélodies sur un disque incluant les Wesendonck Lieder, dans la série « In Flanders’ Fields », vol. 40. Récemment paru, le volume 71 donne à entendre de splendides extraits orchestraux de ses opéras, et l’on aimerait à présent découvrir ce qui nous est présenté comme ses « chefs-d’œuvre », Winternachtsdroom (Le Songe d’une nuit d’hiver, « In Flanders’ Fields » n° 25, apparemment disparu du catalogue) ou Reinaert de Vos (« Renard le goupil »). [LB]
August de Boeck, Prélude de l’opéra Théroigne de Méricourt, Concerto pour piano et orchestre, Suite d’orchestre de l’opéra Francesca (La Route d’Emeraude), Jozef de Beenhouwer, piano, Janáček Philharmonic Orchestra, dirigé par Ivo Venkof, 1 CD Phaedra, « In Flanders’ Fields », vol. 71