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Après avoir accueilli entre autres les récitals de Simone Kermes, des King’s Singers et de Max Emanuel Cencic, la Chapelle de la Trinité, à Lyon, a fait place à la musique sacrée de la Renaissance, et à l’un des meilleurs ensembles a cappella qui soient : les Tallis Scholars, chanteurs anglais érudits et épris de perfection, dirigés par Peter Philips. Loin des débordements du baroque flamboyant, c’est la précision qui prime, la sobriété et le sérieux qui prévalent. Beauté des timbres, puissance des voix, homogénéité des registres, sont au service d’une exécution millimétrée, qui suscite l’admiration, tant dans les œuvres de Tallis et de Palestrina que dans le célèbre Miserere d’Allegri, pour lequel la répartition des chanteurs en trois lieux de la chapelle crée un effet de relief saisissant. Véritables architectes du chant, les Tallis Scholars érigent une cathédrale sonore impressionnante dont la majesté toutefois semble exclure le sourire, même pour Josquin des Prez et William Byrd dont la thématique est pourtant plus joyeuse. Dans ce climat austère, le superbe Magnificat du compositeur estonien Arvo Pärt (né en 1935 et spécialiste de la polyphonie de la Renaissance) aura été pour beaucoup d’auditeurs une révélation, belle comme un rêve de pierre.
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[Fabrice Malkani]
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The Tallis Scholars, Lyon , chapelle de la Trinité, dimanche 17 février 2013, 17h00
