Le 2 août, le festival de Macerata rendra hommage à Mario Del Monaco. Le Sferisterio sera le théâtre d’un concertone, c’est-à-dire d’un grand concert, organisé par Giancarlo, le fils du ténor. Plus de cinquante ans après son dernier spectacle d’opéra, une Gioconda donnée en 1922, le festival avait pu renaître à l’été 1967 grâce au grand Mario, avec une mémorable série de représentations d’Otello, qui avait attiré dix mille personnes. Le gala donné en son honneur devrait réunir (dans l’ordre alphabétique) Celso Albelo, Fabio Armiliato, Roberto Aronica, Fiorenza Cedolins, Daniela Dessi, Vladimir Galouzine, Aquiles Machado, Roberto Scandiuzzi et quelques autres. L’orchestre Filarmonia Marchigiana sera dirigé par Gianluca Martinenghi, et sur le mur du Sferisterio seront projetées des photos de Mario Del Monaco dans ses principaux rôles. Quant au programme du concert, il inclura des airs extraits des œuvres dans lesquelles l’illustre ténor connut ses plus grands succès : Verdi, Puccini, Ponchielli, Cilea et Giordano sont prévus. Récemment applaudi en Cavaradossi à Londres, le ténor chilien Giancarlo Monsalve chantera « O souverain, ô juge, ô père », du Cid de Massenet (centenaire oblige). Pas de raretés à attendre en revanche du festival proprement dit qui, à partir du 20 juillet, proposera trois spectacles en alternance : La Traviata (reprise de la production de 1992, dans des décors de Josef Svoboda), La Bohème et Carmen. Eh oui, il faut bien trouver des titres qui attirent chaque soir 2800 spectateurs. [LB]