« Les vandales ne sont pas qu’à Palmyre » écrivait Hugues Gall à propos de l’affaire des loges de Garnier (ce qui lui fut abondamment reproché tant le parallèle entre la direction de l’Opéra de Paris et Daech pouvait sembler malvenu). Les vandales sont aussi à Genève où, samedi soir, 19 décembre, une manifestation contre les réductions budgétaires dont se disent victimes les sites de culture alternative a entrainé la dégradation d’une partie des bâtiments du centre-ville, couverts de peinture, de graffitis et de slogans éloquents – « Les riches sont moches », « Bouffons les riches »… – et effroyables – « Bute ce flic dans ta tête »… Les cinq-cents manifestants s’en sont particulièrement pris au Grand Théâtre, ce « lieu de culture bourgeoise pratiquant des tarifs inaccessibles aux plus nombreux » accusé de bénéficier de la majorité des subventions culturelles accordées par l’Etat de Genève. En quelques minutes, la façade du monument, actuellement en rénovation, a été barbouillée de peinture sur plusieurs mètres de hauteur. Le montant des dégâts atteindrait des dizaines de milliers d’euros, tout ça parce que, d’après les organisateurs de la manifestation « l’avenir de nos lieux de fête et de culture est menacé ». Ce matin, comme souvent les lendemains de fête, les genevois ont la gueule de bois.
La voirie a pied d’oeuvre #geneve #manifsauvage https://t.co/pgerYgD43k
— Michael Maccabez (@maccabez) 20 Décembre 2015