En attendant l’une de ses dernières apparitions dans un opéra (Ariane et Barbe-Bleue de Paul Dukas à Barcelone en juin prochain), José van Dam est mis à l’honneur par EMI via une compilation en 2 CD, intitulée « le meilleur de José van Dam ». On pourra s’interroger sur le bien-fondé de ce titre dans la mesure où le programme, mis à part les extraits du Requiem de Brahms et d’Il Trittico, se limite au répertoire français (alors que l’on sait quel interprète de Mozart, Strauss, Wagner ou encore Verdi fut José van Dam). On pourra aussi s’agacer de la sélection et de l’ordonnancement des titres qui semblent davantage relever du hasard que d’une véritable réflexion artistique. Au moins, verra-t-on avec satisfaction tous les genres représentés : l’opéra (avec de larges scènes de Don Quichotte, Faust, Pelléas et Mélisande, etc) mais aussi la musique sacrée (le Requiem de Fauré en plus de celui de Brahms), la mélodie (Gounod, Saint-Saëns, Ravel, Poulenc, etc.) et même l’opérette (Ciboulette). Le meilleur de José van Dam cependant, on le trouvera bien davantage dans l’hommage discographique réalisé par Cyprès à l’occasion des adieux du baryton-basse à La Monnaie*. Christophe Rizoud