L’Opéra national du Pays de Galles (Opera Cenedlaethol Cymru pour les initiés) a été officiellement fondé en 1946. Pour fêter son 70e anniversaire, l’institution basée à Cardiff met les petits plats dans les grands et propose notamment une trilogie Beaumarchais. Le pauvre Paisiello a été une fois de plus supplanté par Rossini pour Le Barbier de Séville, et Tobias Richter met en scène Les Noces de Figaro. Quid du troisième volet ? La Mère coupable de Darius Milhaud (1966), d’Inger Wikström (2006) ou de Thierry Pécou (2010, sous le titre L’Amour coupable, 2010) ? Que nenni. Le Welsh National Opera a passé commande à la compositrice Elena Langer d’un opéra tout nouveau, sur un livret et dans la mise en scène de David Pountney. Figaro divorce s’inspire en partie de la pièce du même titre, due à Ödön von Horvath (déjà mise en musique en 1963 par Giselher Klebe), en partie de La Mère coupable. Pour unifier cette trilogie, les trois opéras se déroulent dans un même décor, et la plupart des chanteurs sont communs aux deux derniers volets. Dans Figaro divorce, Chérubin devient une figure mençante, confiée à un contre-ténor. Dans la distribution, on pourra notamment applaudir Elizabeth Watts en comtesse Almaviva.
Figaro Gets a Divorce, mise en scène de David Pountney, Cardiff, du 21 au 27 février