C’est de bonne guerre : au terme d’une édition, les institutions révèlent leurs chiffres dans des communiqués qui tiennent à la fois de l’autocongratulation et du soliloque de Schtroumpf à lunette (c’est que les chiffres, ça reste un peu aride). Ainsi, le Festival d’Aix-en-Provence se félicite-t-il cette année d’avoir monté sept nouvelles productions d’opéra dont deux créations mondiales, 3 opéras en version de concert, 14 concerts avec 7 orchestres et 4 choeurs. Par ailleurs, le Festival se félicite d’avoir investi un grand espace laissé à l’abandon : le Stadium de Vitrolles. Et les spectateurs et spectatrices ? Il y en eut précisément 71.000 dont 43.400 pour les opéras et les concerts payants, soit – nous communique-t-on – une augmentation de 13% par rapport à l’édition précédente. Notons surtout – car c’est l’avenir qui nous intéresse – que 74 établissements scolaires ont été associés aux activités de sensibilisation, sollicitant l’attention de 3419 jeunes filles et jeunes hommes en fleur, terreau du public de demain. Petite réserve, puisqu’il en faut une, sur le prix des places qui reste un facteur majeur d’exclusion sociale.
PS : La dernière représentation d’Idomeneo ce soir aura lieu sans Sabine Devieilhe, souffrante, qui sera remplacée dans le rôle d’Ilia par la soprano ukrainienne Olga Kulchynska.