Le 16 novembre, l’English National Opera proposera « Marvellous Miller », une soirée dédiée à Sir Jonathan Miller, auquel elle doit quelques-uns de ses plus grands spectacles. Aucun anniversaire particulier à fêter – né le 21 juillet 1934, le metteur en scène britannique a eu 82 ans cet été – mais en ces temps difficiles, la deuxième scène lyrique londonienne tient sans doute à célébrer ses heures glorieuses. Après des débuts dans la mise en d’opéra en 1974 (Così fan tutte à l’Opéra du Kent), Jonathan Miller a signé pour l’ENO pas moins de quinze productions entre 1978 et 2010, dont un Rigoletto situé dans la mafia de New York et une version du Mikado entrée dans la légende de l’art lyrique. A l’Opéra de Paris, à part une Bohème apparemment inusable, Jonathan Miller n’a monté qu’une Traviata contestée et désormais remplacée par la vision de Benoît Jacquot. Impossible pour le moment de connaître le contenu exact de la soirée du 16 novembre au Coliseum, mais on nous promet, dans des extraits de spectacles millériens, le retour de quelques chanteurs ayant marqué l’histoire de l’institution, comme Jean Rigby ou Alan Opie.