En 1994, Pierre Jourdan avait couplé La Colombe à Une Education manquée, de Chabrier, mais on a pu aussi parfois la savourer seule. Le charmant petit opéra-comique en deux actes de Charles Gounod d’après La Fontaine (1860) aura décidément la cote cette saison. Du 5 au 20 juillet, le festival de Buxton propose La Colombe, associée à la non moins exquise et non moins rare Princesse jaune de Saint-Saëns. Les 9 et 10 juillet, Sienne présente sa propre Colombe, avec notamment Laura Giordano et Laura Polverelli. Enfin, entre avril et juillet 2014, c’est unie au Pauvre Matelot de Darius Milhaud qu’on verra en La Colombe en France, à Colmar d’abord, puis à Mulhouse, ensuite à Paris (Athénée), et enfin à Strasbourg, grâce à l’Opéra Studio de l’OnR. La mise en scène sera assurée par Stéphane Vérité, dont on avait admiré la production des Enfants terribles de Philippe Glass. Et l’on se réjouit de voir que le rôle du serviteur Mazet est rendu à une mezzo-soprano, contrairement à la mauvaise habitude de confier ce personnage à un ténor, ce qui ne pouvait manquer de déséquilibrer le quatuor vocal, avec ou sans les récitatifs ajoutés à la demande de Diaghilev par le tout jeune Poulenc en 1923.