Hier, mardi 17 juin, salle Pleyel, l’Association Coline Opéra proposait une version de concert de La Bohème au profit de l’enfance déshéritée. Jean-Luc Tingaud, à la tête du Royal Philharmonic Orchestra, rappelait – au cas où on l’aurait oublié – combien de richesses sonores contient la partition de Puccini. Marco Caria remplaçait au débotté et sans démériter Florian Sempey. Julie Fuchs s’employait à donner chair à Musetta. Nicolas Cavallier endossait la vieille pelisse de Colline avec plus de prestance qu’il ne coiffait le turban de Mustafa la semaine dernière au Théâtre des Champs-Elysées. La première Mimi de Patrizia Ciofi devait créer l’événement. L’artiste est immense, la voix l’est moins pour un rôle dont l’écriture sollicite souvent le médium. Si intense soit comme à l’habitude l’expression, la soprano se faisait d’ailleurs voler la vedette en fin d’opéra par le ténor. Non que Rodolfo fût ici inoubliable mais, pris à son propre jeu, Stefan Pop a terminé la soirée en larmes. Et l’on sait en de pareils cas comme l’émotion est contagieuse.
Prochain rendez-vous lyrique donné par Coline Opéra : Cléopâtre de Massenet dirigée par Michel Plasson, avec Sophie Koch, Ludovic Tézier, Cassandre Berthon à Mulhouse le 15 novembre 2014 et à Paris le 18 novembre 2014 (plus d’informations)