Les projets de la Compagnie de l’Oiseleur

A l’occasion de son dernier concert consacré à la résurrection de La Conjuration des fleurs de Louis-Albert Bourgault-Ducoudray, Jacques-François Loiseleur des Longchamps a annoncé les projets de sa compagnie pour la prochaine année. La nouvelle saison ouvrira avec une nouvelle transcription du Winterreise de Franz Schubert pour baryton et guitare romantique réalisée par Rémi Cassaigne qui accompagnera pour l’occasion J.F. Loiseleur des Longchamps. Une soirée musicale sera entièrement consacrée à Lamartine, avec en première partie des mélodies sur ses poèmes (oeuvres de Bizet, Louise Bertin, Gounod, Saint-Saens, Weckerlin, Paladhile, Geroult, Caroline Unger…) et en seconde partie un drame lyrique en 1 acte d’Anthony Choudens sur livret de Jules Barbier, Graziella (1877). Le patronyme du compositeur est connu des amateurs de lyrique : Antoine de Choudens  publia en effet les partitions de Faust, Carmen ou des Contes d’Hoffmann. Anthony Choudens, de son vrai nom Antoine de Choudens lui aussi, avait repris avec son frère Paul la maison d’édition de leur père. Dans le cadre du Festival Hugo et égaux, une soirée intitulé Victor Hugo inconnu sera consacrée aux mélodies inspirées du poète les moins couramment données. Elle comprendra des oeuvres de Lucien Capet, Charles-René, Léon Kreutzer (neveu de Rodolphe, l’homme de « la sonate à »), Napoléon Henri Reber, Felipe Pedrell, Martin Lunssens, Jean-Théodore Radoux, César Cui, Maurice Journeau, André Gedalge, Joseph O’Kelly, Émile Nérini mais aussi de compositeurs plus connus, voire célèbres tels que Pauline Viardot, Charles-Marie Widor, Benjamin Godard, Charles Gounod, Camille Saint-Saëns, César Franck ou encore Richard Wagner. Une soirée passionnante en perspective. Sur le thème de Bagdad, une soirée lyrique couplera deux ouvrages en 1 acte, accompagnés au piano : Les Roses du calife (1909) drame lyrique d’Armande de Polignac et Le Calife de Bagdad (1800) opéra-comique de François Adrien Boieldieu, oeuvre qui connut à l’époque un triomphe européen. Enfin, la recréation de l’opéra en cinq actes du compositeur britannique Isodore de Lara, Les Trois Mousquetaires (1921), version de concert accompagnée au piano, viendra clore la saison. Rappelons que la Compagnie de l’Oiseleur ne reçoit aucune subvention publique : son fonctionnement repose sur la générosité de quelques donateurs privés et sur les recettes des concerts pour lesquels l’entrée est d’ailleurs gratuite (les spectateurs sont libres de laisser ou pas un don à l’issue de la représentation).