Geneviève Vix dans le rôle-titre de Salomé
de Richard Strauss, Palais Garnier, 1926
Estampe de P. Godard BmO, Musée n° 826
Dès son ouverture en 1875, il fallut au Palais Garnier des prêtresses pour faire de la treizième salle d’opéra édifiée à Paris depuis la fondation de cette institution par Louis XIV un temple de l’art lyrique. Rose Caron (créatrice des œuvres de Reyer mais aussi de la Sieglinde de La Walkyrie ou de la Desdémone d’Otello), Gabrielle Krauss (dont le nom est associé aux derniers ouvrages de Gounod), Sybil Sanderson (la muse de Massenet), Lucienne Bréval furent parmi celles dont l’art, éminemment noble et tragique, contribua à sacraliser le bâtiment érigé par Charles Garnier. L’Opéra national de Paris et la Bibliothèque nationale de France leur rendent hommage à travers une exposition intitulée « Les tragédiennes de l’Opéra 1875-1939 ». Photographies, objets, bijoux, maquettes de costumes et documents rares raviveront le souvenir de ces divas de la Belle Epoque, tout en interrogeant l’évolution au fil du temps de leur image, de leur répertoire et de leur rapport au public. A voir du 7 juin au 25 septembre à la Bibliothèque-Musée de l’Opéra. Christophe Rizoud