La revue en ligne LISA vient de publier un numéro intitulé « Livrets d’opéra et patrimoine anglophone », coordonné par Gilles Couderc, Maître de Conférences au département d’anglais de l’université de Caen. Avec onze articles précédés d’une introduction, cette « réflexion sur les enjeux esthétiques, sociaux, politiques et identitaires de l’opéra » se penche sur la question de l’adaptation d’œuvres littéraires britanniques, du XVIIIe siècle à nos jours. Shakespeare occupe bien sûr une place de choix, mais à travers des œuvres qu’on ne rencontre pas vraiment tous les jours sur les scènes lyriques : l’Amleto de Franco Faccio, sur un livret de Boito (1865), auprès duquel celui d’Ambroise Thomas fait figure de pilier du répertoire, Giulietta e Romeo de Zandonai (1922) ou Falstaff de Michael Balfe (1838). Avec Walter Scott, on revient sur des terrains beaucoup plus défrichés (La Donna del lago, Maria Stuarda…). Aux deux extrémités de la période envisagée, deux raretés : The Maid of the Mill de Samuel Arnold (1765) et Baa Baa Black Sheep du compositeur anglais Michael Berkeley, sur un livret de David Maalouf d’après Kipling (1995). Une initiative à saluer, de la part d’universitaires pour la plupart français, au carrefour des études littéraires et de la musicologie. [LB]
LISA, vol. IX, n° 2 (2011) http://lisa.revues.org/4307