L’opéra s’invite au Buddha-Bar Hotel Paris

L’art lyrique est trop souvent claquemuré pour ne pas encourager toute initiative destinée à l’ouvrir à un public plus large, fût-ce la clientèle très « happy few » du Buddha-Bar Hotel Paris au cœur du Triangle d’or à Paris. Là, en terrasse aux beaux jours ou dans le confort lounge du bar Qu4tre lorsque la météo est moins clémente, sont organisées une fois par mois des performances mêlant musique électronique et voix de soprano. Le concept, novateur, consiste à proposer, quatre fois dans la soirée, durant 20 minutes, une nouvelle forme de concert. Dans le brouhaha des conversations, tandis que les clients sirotent mojito, spritz et autres breuvages à la mode, Caroline Villain, micro à la main, et Matthieu Gazier, aux platines, fusionnent leurs univers sonores : répertoire classique pour elle (Serenade de Schubert et Vêpres de Rachmaninov, le soir où nous y étions), nappe synthétique heurtée de rythmes obsédants pour lui. Après des études musicales au CRR, Caroline Villain a complété sa formation au Centre de Musique baroque de Versailles. Producteur depuis 2002, Matthieu Gazier a également été directeur artistique et DJ résident de nombreux établissements à la mode. Leur rencontre relève du hasard. Pourtant, leur binôme fonctionne tant le pouvoir du chant lyrique agit, même sorti de son contexte. Prochains rendez-vous les mercredis 31 Mai et 21 juin, à partir de 19h30, en attendant une hypothétique compilation. Plus d’informations sur buddhabarhotelparis.com.