Avec son étendue de trois octaves, son anticonformisme et l’aisance avec laquelle il se glisse dans n’importe quelle partition, se pose souvent la question de savoir si Michael Spyres est un baryton honteux ou un ténor repenti. Inutile de compter sur son prochain album pour lever le doute. Entre Luna du Trouvère – rôle de baryton verdien – et le Postillon de Lonjumeau campé sur son contre-ré, entre « Fuor del mar », l’air d’Idomeneo hérissé de vocalises et « Ha gia vinta la causa » du Comte dans Le nozze di Figaro confié parfois à une voix de baryton-basse, entre Rossini (Figaro et Otello), Wagner (Lohengrin), Lehar (Danilo) et Leoncavallo (le prologue de Pagliacci), le programme continue de brouiller les pistes. Plus qu’on ne peut le penser puisque Michael Spyres a choisi d’interpréter le brindisi d’Hamlet, « Ô vin dissipe la tristesse », non dans la version originale pour baryton, mais dans celle révisée pour ténor. Titre de l’OCNI (Objet Chantant Non Identifié) : baritenor, pardi ! Sortie annoncée le 24 septembre. L’été sera long.
Michael Spyres, baryton ou ténor ?
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Brève
27 avril 2021
Michael Spyres, baryton ou ténor ?
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