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Sur des livrets anciens, faisons des opéras nouveaux : telle semble être la devise du pianiste et compositeur Michele Varriale, dont le Teatro Donizetti de Bergame a créé le 24 novembre La finta semplice, composée en 2003 sur le livret utilisé par un Mozart de douze ans en 1769, celui-là même qui avait été élaboré par Marco Coltellini d’après le texte que Goldoni avait écrit pour le compositeur napolitain Salvatore Perillo en 1764. Et comme si cela ne suffisait pas, Varriale a aussi composé une Scuola degli amanti, allusion évidente au sous-titre de Cosi fan tutte… Par ailleurs, et en toute modestie, Varriale compare son attitude à celle de Richard Strauss pour Le Chevalier à la rose, en déclarant être resté fidèle à lui-même bien que l’esprit de Mozart ait toujours été présent. Il annonce une partition qui inclut des références aux styles de Mozart, Rossini, Puccini et Prokofiev, tout en s’appuyant sur des matériaux délibérément disparates : mélodies populaires et Mozart, Puccini et Rossini, Aubert et Bernstein, Korngold et les comédies musicales filmées… [Laurent Bury]
La finta semplice de Michele Varriale, opera buffa en deux actes pour sept voix, chœur et orchestre, Teatro Donizetti, dimanche 24 novembre à 15h30, mise en scène de Paolo Andreoni, orchestre du conservatoire de Bergame dirigé par Paolo Belloli