Montpellier 17-18, la lumière est au bout du tunnel

L’austérité est encore de rigueur à l’Opéra de Montpellier jusqu’en janvier 2019, ce qui n’empêche pas la saison prochaine de proposer quelques très grands titres du répertoire, tout en restant fidèle à l’audace de ses choix qui a permis un stupéfiant rajeunissement du public. Une seule production maison d’opéra au sens strict : Carmen, mais une Carmen qui devrait faire parler d’elle, puisque le metteur en scène Aik Karapetian la situera dans l’univers de la série Game of Thrones ; le rôle-titre incombera à Anaïk Morel, tandis qu’Alexandre Duhamel chantera son premier Escamillo. L’autre nouveauté maison sera le « poème dramatique » Manfred de Schumann, confié à Sandra Pocceschi, dont la vision du Stabat Mater a beaucoup fait réagir en janvier dernier. On se réjouit d’apprendre que le brillant Peer Gynt vu récemment à Limoges sera proposé au Corum de Montpellier, avec la même distribution vocale dirigée par Michael Schønwandt. L’Opéra de Nancy reprend la saison prochain son Italienne à Alger montée par David Hermann : Montpellier la présentera quelques mois auparavant. De Nancy également viendra le Nabucco présenté la saison dernière à l’Opéra national de Lorraine. L’Ombre de Venceslao, de Martin Matalon, mis en scène par Jorge Lavelli, poursuit sa tournée, mais son étape montpelliéraine sera dirigée par le compositeur en personne. Il convient de signaler également l’arrivée de l’orchestre Orfeo 55 de Nathalie Stutzmann, qui entame une résidence de plusieurs années, avec de nombreux projets à la clef. Franco Fagioli donnera un concert Haendel avec Il Pomo d’oro et Diego Fasolis. Parmi un très riche offre de concerts, on relève un War Requiem de Britten, un concert Verdi donné par Sonya Yoncheva et son frère, qu’on entendra aussi au Théâtre des Champs-Elysées, et une Chauve-souris en version jeune public, interprétée par le Chœur Opéra Junior. Plus d’informations bientôt sur le site de l’Opéra de Montpellier.