Né le 1er juillet 1926, le compositeur allemand Hans Werner Henze est mort aujourd’hui, à 86 ans. Fervent communiste (il admirait particulièrement Fidel Castro) et homosexuel militant, il laisse neuf symphonies, douze ballets et surtout une vingtaine d’opéras. A partir de 1946, il étudie à Darmstadt avec René Leibowitz. Créé à Hanovre en février 1952, Boulevard Solitude, version moderne de l’histoire de Manon, reste la plus célèbre de ses œuvres lyriques. En 1953, il quitte l’Allemagne pour s’installer dans le sud de l’Italie, à Ischia, où il côtoie William Walton, W.H. Auden et Chester Kallman. En 1956, il compose Cinq chansons napolitaines pour Fischer-Dieskau, puis en 1958, Le Prince de Hombourg. Auden et Kallman écrivent pour lui le livret d’Elégie pour de jeunes amants (1961), puis celui des Bassarides (1965, donné au Châtelet en 2005). Ingeborg Bachmann concevra ensuite le livret de son Jeune Lord, qui connaît un immense succès lors de sa première à Berlin en avril 1965. Créé en décembre 1968 à Hambourg, son oratorio Le Radeau de la Méduse, requiem pour Che Guevara, avait fait scandale. Après L’Upupa créée à Salzbourg en 2003 (production reprise à Lyon en 2005), son dernier opéra fut Phaedra, donné en 2007, au Staatsoper de Berlin. En 2003, le Festival Présences lui avait été dédié. On lui devait aussi de nombreuses musiques de film (L’Amour à mort et Muriel, de Resnais, Un amour de Swann et L’Honneur perdu de Katharina Blum de Volker Schlöndorff…). Son autobiographie, Reiselieder mit böhmischen Quinten (1996/2001), n’a jamais été traduite en français. [Laurent Bury]
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