Promis, juré en 2011 :
nous n’oublierons pas d’éteindre nos téléphones portables avant le lever de rideau ;
nous ne pas déserterons pas la salle dès la fin du spectacle mais prendrons le temps d’applaudir les artistes (nous leur devons bien cela) ;
nous nous imposerons un quota de musique contemporaine et, comme preuve de notre bonne volonté, nous réserverons dès à présent notre place pour Anna Nicole, le nouvel opéra de Mark-Anthony Turnage à Londres avec Eva-Maria Westbroek dans le rôle titre ;
nous célébrerons le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt, qui s’il n’a pas écrit d’opéras, a eu le bon goût de mettre en avant ceux de Wagner ;
nous fêterons aussi les cent ans de la naissance de Tennessee Williams en attendant la création en France de A street car named desire (avec Renée Fleming of course) ;
nous ne huerons point ;
nous ne nous déplacerons plus sur le seul nom d’Angela Gheorghiu (chat échaudé…) ;
nous irons applaudir Rinaldo à Versailles en janvier, L’heure espagnole à Compiègne en avril, Der Rosenkavalier à Amsterdam en mai (d’autant qu’Anne Schwanewilms interprètera La Maréchale) : devoir de commémoration, ces opéras ont été créés en 1711 pour le premier, en 1911 pour les deux suivants ;
nous fermerons les yeux sur la mise en scène de Siegfried et Götterdämmerung à l’Opéra de Paris ;
nous ne raterons pas le grand retour d’Ewa Podles en France, même dans un rôle secondaire (Mme de La Haltière dans Cendrillon de Massenet à l’Opéra Comique ) ;
nous ne tousserons point ;
nous lirons les mémoires de Berlioz (version économique de poche aux éditions Symétrie) ;
nous relirons le Puccini de Sylvain Fort (Actes Sud) ;
nous interdirons à la mort de faucher les gloires du passé ;
nous attendrons pour dire du mal des Cléopâtre et Violetta de Natalie Dessay de les avoir entendues ;
nous boycotterons les sandwichs vendus à l’entracte jusqu’à ce que les salles parisiennes décident de sous-traiter leur service de restauration à Cojean ;
nous nous préparerons, l’Avant-Scène Opéra en mains, à l’avènement de Francesca da Rimini à l’Opéra de Paris, l’œuvre est moins facile qu’on veut bien le croire ;
nous ne perdrons pas une miette des premiers Siegmund de Jonas Kaufmann, Comtesse Adèle de Cecilia Bartoli, Rigoletto de Ludovic Tézier, Manrico de Francesco Meli, Giovanna Seymour d’Elina Garanca, Cid de Roberto Alagna, Chimène de Béatrice Uria-Monzon, Waltraute de Sophie Koch, Maréchale d’Anja Harteros, Adina d’Olga Peretyatko, Polinesso de Marie-Nicole Lemieux , Platée de Colin Lee, Foresto de Marcelo Alvarez…
La bonne année que nous allons passer là ; nous vous la souhaitons, chers lecteurs, tout aussi agréable. Christophe Rizoud