Notre disque du mois : Urlicht, par Samuel Hasselhorn

Charles Sigel ne tarit pas d’éloges dans son compte-rendu du dernier disque de Samuel Hasselhorn. Il est vrai que le jeune baryton allemand nous y régale d’un programme captivant, très « fin de siècle ». On y trouve des œuvres allant de Mahler à Berg et Korngold en passant par quelques pages plus rares signées Humperdinck (superbes Königskinder avec le chœur d’enfants Les Rossignols de Poznan), Zemlinsky (un « Alte Garten » hypnotique), Korngold, Pfitzner (sidérant « Herr Oluf ») et Braunfels. Inutile de revenir ici sur le détail de ces plages, chacune permettant d’entendre quel formidable artiste il est, raffinant à l’envi couleurs et dynamiques pour rendre justice au climat propre de chaque œuvre tout en parvenant à créer un véritable continuum émotionnel. Une gageure ! Il partage cette réussite avec l’Orchestre philharmonique de Poznan qui, sous la direction flamboyante de Lukasz Borowicz, se montre un partenaire aussi somptueux qu’attentif aux moindres intentions du soliste. Cet album Harmonia mundi est notre disque du mois.