Si la pochette du nouvel album de Jonas Kaufmann consacré à l’opéra français est connue depuis quelques semaines, le programme, lui, restait à détailler. Bizet, Massenet, Gounod et encore ? Thomas, Lalo, Offenbach, Meyerbeer, Halévy, Berlioz. Ce sont au total quatorze scènes du grand répertoire français (voir ci-dessous), dont trois duos : « Au fond du temple saint… » tiré des Pêcheurs de perles, que Jonas Kaufmann chante avec Ludovic Tézier et deux extraits de Manon en compagnie de Sonya Yoncheva. Dans un bref communiqué, le ténor bavarois explique sa démarche et lève le voile sur une de ses références : « Le répertoire lyrique français me tient à cœur. Cette musique fascinante reflète une période unique de la culture européenne. Je ne voulais pas choisir seulement des extraits pour cet album, mais aussi des œuvres et les rôles qui ont été des expériences clés pour moi. Wilhelm Meister dans Mignon, par exemple, a été mon premier rôle majeur en français – je l’ai chanté à Toulouse en 2001. Carmen et Werther m’ont aidé à ouvrir des portes. Le fait que j’ai chanté mon premier Werther à l’Opéra de Paris, en tant qu’allemand entouré d’un ensemble français, était plutôt risqué, mais j’avais d’excellents guides pour m’aider: répétiteurs, collègues, chefs d’orchestre, et surtout les enregistrements du ténor français légendaire Georges Thill ». Sortie toujours annoncée le 15 septembre prochain.
- Charles Gounod, Roméo et Juliette, « L’amour! … Ah! lève-toi, soleil! »
- Jules Massenet, Werther, « Traduire… Ah! bien souvent … Pourquoi me réveiller, ô souff le du printemps? »
- Ambroise Thomas, Mignon : « Elle ne croyait pas, dans sa candeur naïve »
- Georges Bizet, Carmen : « Je le veux! Carmen, tu m’entendras! … La fleur que tu m’avais jetée »
- Georges Bizet, Les Pêcheurs de perles : « C’est toi, toi qu’enfin je revois! … Au fond du temple saint »
- Edouard Lalo, Le Roi d’Ys : « Puisqu’on ne peut fléchir … Vainement, ma bien-aimée »
- Jacques Offenbach, Les Contes d’Hoffmann : « Ô Dieu, de quelle ivresse »
- Giacomo Meyerbeer, L’Africaine : « Pays merveilleux! … Ô paradis »
- Jules Massenet, Manon : « Enfin, Manon, nous voilà seuls ensemble! … En fermant les yeux, je vois là-bas »
- Jules Massenet, Manon : « Toi! Vous! … N’est-ce plus ma main que cette main presse »
- Jules Massenet, Le Cid : « Ah! tout est bien fini! … Ô souverain, ô juge, ô père »
- Fromental Halévy, La Juive : « Rachel, quand du Seigneur »
- Hector Berlioz, La Damnation de Faust, « Merci, doux crépuscule! »
- Hector Berlioz, Les Troyens, « Inutiles regrets! Je dois quitter Carthage! »