Nouvelle gabegie à l’Opéra de Paris

Si les 5.000€ de cachet du bœuf charolais dans Moses und Aron ont fait grincer les dents des contribuables (et des défenseurs des animaux), le nouveau scandale révélé par Le Parisien risque de faire couler encore plus d’encre (et de larmes). Il s’agit cette fois d’une note téléphonique du délégué syndical FSU de l’Opéra de Paris d‘un montant de 52 000 € pour les seuls mois de juillet et août ! Interrogé, l’intéressé explique avoir oublié de désactiver les données à l’étranger de son smartphone professionnel durant un séjour en Espagne. La faute à la direction qui ne l’avait pas prévenu et à l’opérateur qui facturerait 5000€ le giga de données à l’international ? Hum… Quel lieu de villégiature en Espagne, notre salarié a-t-il choisi pour ne pas avoir « accès à Internet par d’autres moyens » ? Et quelle a été la durée de son séjour pour cumuler 52000€ de frais d’utilisation de son mobile, soit plus de 10 gigas de données si l’on compte bien, «  sans télécharger de musique ni regarder de films en streaming » ? Qui nous expliquera aussi pourquoi, un délégué syndical, défenseur supposé du droit du travail, du repos dominical et de tout ce qui s’en suit, utilise un téléphone professionnel durant ses vacances ? Pour soi-disant relayer un préavis de grève, destiné à perturber le bon fonctionnement de l’institution et pénaliser une fois de plus le public qui, soit dit en passant, finance par ses impôts et le prix des places son (in)activité  La direction de l’Opéra de Paris mène l’enquête. Nous lui souhaitons bien du courage.