Tout comme le quatuor du canard avec ses drôles de « coin-coin » (L’Île de Tulipatan, 1868), et le trio du gril de Pomme d’Api (1873), Offenbach réussit une fois de plus à atteindre l’absurde drôlatique avec les « ouah-ouah » du « Chien du colonel », l’air majeur de son opéra-bouffe en un acte La Romance de la Rose (1869) représenté jusqu’au 14 avril au Petit théâtre de Naples à Paris. En complément de programme, Le Farfadet, opéra-comique en un acte d’Adolphe Adam (1852) n’est pas sans évoquer musicalement l’opéra-comique en trois actes Si j’étais roi, composé la même année. Ces deux petits bijoux sont ressuscités par la compagnie d’amateurs Les Délassements comiques qui, depuis près de quinze ans, se voue au répertoire oublié du XIXe siècle. Bien sûr, on n’est pas à l’Opéra mais les interprètes font de leur mieux pour défendre, avec leurs moyens, deux œuvres musicalement et scéniquement difficiles. Grâce leur soit rendues de nous permettre d’en jouir, autrement que par la lecture d’une partition. [JMH]
Prochaines représentations les 31 mars, 7 et 14 avril à 20 h 30, 1er et 8 avril à 16 h 30 au Petit théâtre de Naples, 22 rue de Naples (01 72 38 11 79). http://delasscom.free.fr