Après un flamboyant retour à Pesaro dans Adelaide di Borgogna, Olga Peretyatko a relevé sans transition ou presque un nouveau défi : Leonora dans une version de concert du Trouvère dirigée ce 26 août à Brême par Jérémie Rohrer. A l’issue d’une des dernières répétitions avec orchestre, la soprano confiait à ses followers sur Instagram : « J’ai travaillé sans relâche pour préparer ce moment, et entendre l’orchestre n’a fait qu’alimenter encore plus mon enthousiasme ! Je dois admettre que c’est la première fois que je chante ce rôle, et le mélange de nervosité et de joie est tout simplement indescriptible ».
D’après son dernier post, toujours sur Instagram, le succès fut au rendez-vous : « Ce rôle n’est peut-être pas le répertoire habituel auquel vous m’associez, mais j’ai toujours pensé que chaque voix est unique et ne devrait pas être restreinte à une seule « fach » ou catégorie. Il s’agit d’explorer de nouveaux territoires et de nous mettre au défi en tant qu’artistes. Et laissez-moi vous dire que ce Trovatore est si merveilleusement belcantiste ! Il m’a certainement fallu beaucoup de courage pour franchir ce pas, mais le concert d’hier soir m’a confirmé que j’avais raison de le faire. La réaction du public a été incroyable, et je ne pouvais pas être plus ravie de la façon dont tout s’est déroulé. »
Ce n’est que le premier jalon d’une saison 2023-24 généreuse. « Parvenue à une maturité interprétative purgée de certaines coquetteries d’autrefois » – selon notre confrère Maurice Salles, présent à Pesaro –, Olga Peretyatko devrait en février prochain ajouter à son répertoire un rôle encore plus himalayesque : Norma mise en scène par Yona Kim à Hambourg, avec Marcelo Alvarez en Pollione et Paolo Arrivabeni à la baguette.