Entre Bohème, Traviata et Fidelio, il se prépare en ce moment au Royal Opera House un spectacle qui permettra au théâtre de remplir ses obligations à la fois en matière de création contemporaine et de renouvellement du public. En proposant la création scénique de l’opéra de Gerald Barry Alice’s Adventures Underground – c’est-à-dire pas tout à fait Alice au pays des merveilles, mais Alice dans le monde souterrain, soit le titre original que Lewis Carroll avait donné à son récit avant d’envisager de le publier –, Covent Garden semble au moins donner aux artistes de quoi passer un bon moment, à en croire les images des répétitions. Comme cette nouvelle adaptation lyrique d’Alice, d’une durée de 50 minutes, est donnée deux fois par jours entre le 3 et le 9 février, une double distribution a été prévue, sous la baguette de Thomas Adès. Dans le rôle du lapin blanc (avec les oreilles sur la photo ci-jointe), le ténor Nicky Spence, vu à Bastille dans Moïse et Aaron ; on retrouve aussi deux chanteuses présentes lors de la création en concert, en 2016 : Allison Cook et Hilary Summers. Manque hélas à l’appel Barbara Hannigan, toute première Alice, pour qui Gerald Barry compose actuellement une Salomé : la soprano canadienne était retenue à Munich ces derniers temps-ci par un autre récit féerique, La Reine des neiges de Hans Abrahamsen.
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