Auréolé de sa double récompense d’Opéra de l’année (« Opernhaus des Jahres ») de « Meilleure maison d’Opéra de l’Année » (« Best Opera Company ») pour 2017, l’Opéra national de Lyon poursuit en 2018-2019 la formule qui a fait son succès en proposant à la fois des œuvres majeures mais peu représentées comme le Mefistofele de Boito (avec John Relyea dans le rôle-titre et dans une mise en scène de La Fura dels Baus), et des piliers du répertoire comme Nabucco (mais en version de concert, avec Leo Nucci et Anna Pirozzi) – l’une et l’autre seront dirigées par le chef permanent de l’Opéra de Lyon, Daniele Rustioni.
On assistera aussi à la première française d’une création de George Benjamin attendue pour mai 2018 à Londres, Lessons in Love and Violence (avec Stéphane Degout), à une mise en scène par Krzysztof Warlikowski de De la maison des morts de Janáček (avec notamment Willard White), mais également à Rodelinda de Haendel mise en scène par Claus Guth, à L’Heure espagnole de Ravel et à un Barbe-Bleue d’Offenbach (avec Yann Beuron) vu par Laurent Pelly.
Le traditionnel festival de printemps pourrait sembler peu audacieux si l’on s’en tient à un intitulé, « Vie et destins », qui ne reflète pas nécessairement le « risque du hors-piste » revendiqué par le directeur de l’institution lyonnaise. Mais il ne faut pas s’y tromper : en choisissant un opéra comme L’Enchanteresse de Tchaïkovski, jamais donné sur les scènes lyriques françaises, il s’agit bien d’emprunter d’autres sentiers, nouvellement tracés par des mises en scènes confiées à Andriy Zholdak pour ce premier volet, à David Marton pour Didon et Énée et à William Kentridge pour Le Retour d’Ulysse.
Une reprise du Roméo et Juliette de Boris Blacher mis en scène par Jean Lacornerie à Lyon en 2015, et un opéra pour enfants, Les Enfants du Levant, d’Isabelle Aboulker, complètent ce programme qui, comme pour la saison précédente, a renoncé à un fil directeur pour mieux explorer des horizons très divers. Plus d’informations prochainement sur www.opera-lyon.com