Six productions au programme de la nouvelle saison : deux opéras français, deux italiens, et deux d’Europe centrale.
En ouverture, en septembre-octobre, la rare Salammbô d’Ernest Reyer, dirigée par Lawrence Foster et mise en scène par Yves Coudray, cosignataire de la récente Manon. En clôture, en mai, Mireille dans une production rôdée de Robert Fortune avec dans la fosse Cyril Diederich, directeur musical de la maison.
Fin novembre début décembre, la monumentale Aïda conçue par Charles Roubaud et la baguette de Nader Abassi, chef égyptien bien connu dans la maison, avec l’Amnéris de Béatrice Uria-Monzon. En février le redoutable Pirata sera affronté par Giuseppe Gipali et Angeles Blancas-Gulin sous l’autorité de Fabrizio Maria Carminati et dans la mise en scène de Stephen Medcalf.
Début janvier la tradition de l’œuvre légère sera respectée avec La veuve joyeuse ; au pupitre Dominique Trottein et mise en scène de Charles Roubaud, chez lui à Marseille.
Retour au drame fin mars début avril avec la tragique Jenufa sous l’autorité de Mark Shanahan et une réalisation scénique de Patrice Caurier et Moshe Leiser, avec Olga Guriakova dans le rôle-titre.
En somme une programmation séduisante et des distributions qui s’efforcent de proposer du nouveau tout en faisant la part belle aux chanteurs français, valeurs confirmées – Gilles Ragon, Jean-Philippe Laffont, André Heyboer, Alain Vernhes, Marie-Ange Todorovitch – et jeunes talents – Karen Vourc’h, Sébastien Guèze.
Ainsi se termine la direction de Renée Auphan à la tête de l’Opéra de Marseille, où elle a accepté néanmoins une mission de conseillère pour complaire à tous ceux qui la suppliaient de prolonger son mandat. Son adjoint Maurice Xiberras, qui provient lui aussi du sérail puisqu’il est chanteur de formation, est promu directeur artistique de la maison de la rue Beauvau. [MS]