A l’occasion du 175e anniversaire de la mort de Gaetano Donizetti (et dans la continuité du 225e anniversaire de sa naissance), Opera Rara poursuit son travail d’exploration des œuvres du compositeur italien – plus de 70 opéras et près de 200 mélodies, tout de même ! Ces dernières font l’objet d’un vaste projet lancé par Lawrence Brownlee ce 9 septembre au Wigmore Hall à Londres. Accompagné par Carlo Rizzi, le ténor américain redonnera vie à trois d’entre elles : « Lunge ne vai », que l’on croyait perdue mais qui a été retrouvée dans la bibliothèque du Conservatoire de Naples ; « Non v’è più barbaro », découverte dans un monastère autrichien près de Linz ; et la mise en musique inachevée d’une partie de l’Enfer de Dante (intitulée « O anime »), qui ne subsiste que sous forme de manuscrit à la Bibliothèque nationale de France, à Paris.
A l’origine de ces exhumations, le musicologue Roger Parker qui a passé deux ans à consulter les archives et de collections du monde entier, de l’Italie, la France et le Royaume-Uni à l’Autriche, la Suède et l’Australie : « Il s’agit d’une étonnante collection de mélodies, dont un grand nombre sont entièrement nouvelles. Certaines ont peut-être été publiées une fois au XIXe siècle mais n’ont jamais été jouées à l’époque moderne… Très souvent, Donizetti écrivait une chanson en une soirée et l’offrait à un ami en guise de cadeau. C’est ainsi que les manuscrits ont été dispersés un peu partout. »
Précédé d’une séance d’enregistrement, le concert de Lawrence Brownlee sera suivi de douze récitals par des jeunes artistes, et de huit albums par des chanteurs internationaux, dont Nicola Alaimo, Ermonela Jaho et Michael Spyres. Une nouvelle édition des mélodies de Donizetti sera publiée chez Ricordi. Sortie du premier album de la collection annoncée à l’automne 2024. L’esule di Roma, le 27e opéra de Donizetti enregistré par Opera Rara est quant à lui attendu au printemps prochain.
