L’interview que Mme Ciofi a donné pour le journal régional de France 3 dimanche soir ne nous a pas éclairé davantage, le journaliste ne l’ayant pas interrogée sur ce point. Très fair play, Patrizia Ciofi a redit son amour pour la région et son public.
Bien sûr, on peut comprendre la déception du public admis gratuitement dans un théâtre lyrique, lorsqu’il constate que les artistes marquent, plus ou moins, le rôle. On se rappelle que le public parisien avait l’an dernier sifflé Violetta Urmana à la générale de La Forza del Destino à l’Opéra Bastille et la soprano avait, en retour, exprimé son irritation au moment des saluts. La déception ne saurait à nos yeux justifier de tels comportements de la part du public. Une répétition générale est une séance de travail, certes un peu particulière puisque tout est en principe en place, comme pour un spectacle normal, mais au cours de laquelle le public doit se considérer comme un observateur privilégié. Siffler une séance de travail, c’est un peu comme conspuer un attaquant qui louperait un pénalty à l’entraînement. Cela ne se fait tout simplement pas et fait courir le risque que les artistes s’opposent de plus en plus souvent à ce que les générales soient ouvertes au public. On peut aussi ajouter que, dans la plupart des théâtres lyriques, les artistes ne sont pas rémunérés pour ces répétitions. Jean-Philippe Thiellay