Baptême chinois pour Placido Domingo. Le ténor le plus prodigue de tous les temps (il compte 128 rôles à son actif) chantera pour la première fois à Pékin ce soir, samedi 10 janvier, en compagnie de sept de ses élèves. Au programme, des airs d’opéras italiens, français, espagnol et, pour faire fondre la pékinoise, une chanson en chinois apprise pour l’occasion.
Il n’est pas prévu en revanche que Placido Domingo entonne l’un des titres de son nouvel album « Amore Infinito», un recueil des plus beaux poèmes de Jean-Paul II mis en musique par quelques fameux fabricants de tube : Maurizio Fabrizio (le compositeur d’Eros Ramazzotti), Jorge Calandrelli (arrangeur de Barbra Streisand et Céline Dion) et, plus inattendu mais tout aussi opportuniste, son propre fils, Placido Domingo junior. Le petit, avec sa « belle voix de baryton élevé » s’offre même le luxe de pousser la chansonnette avec Papa. Laissent aussi éclater leur foi au grand jour en participant à cette sacrée entreprise les meilleurs adeptes du crossover : Andrea Bocelli, Vanessa Williams, Josh Groban, Katherine Jenkins. Les voix du seigneur sont moins impénétrables que ses voies. Christophe Rizoud