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Pluie de louanges pour l’ONF et le Choeur de Radio-France

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Brève
7 novembre 2014
Pluie de louanges pour l’ONF et le Choeur de Radio-France

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En attendant de pouvoir enfin réintégrer la Maison Ronde le week-end prochain, l’Orchestre national de France et le Chœur de Radio-France donnaient jeudi 6 novembre au Théâtre des Champs-Elysées un concert placé sous le signe du romantisme allemand, avec des œuvres rarement entendues à Paris. La très guillerette Symphonie n°3 de Schubert, composée en 1815, ouvrait la soirée dans l’allégresse, et après l’entracte venait la pièce de résistance, la Symphonie n°2 de Mendelssohn, dite Lobgesang, c’est-à-dire Chant de louange. Et le résultat musical n’appelle que des louanges, puisque tout était réuni pour un succès complet. Le jeune chef colombien Andrés Orozco-Estrada n’a pas ménagé ses peines pour communiquer à l’orchestre tout le dynamisme et toute la délicatesse nécessaires. Préparé par Florian Helgath, le Chœur de Radio France brillait de tout l’éclat dont il est capable, tant dans la force que dans la douceur, avec notamment un très beau passage entièrement a cappella. Des trois solistes réunis, Carolina Ullrich est celle à qui la partition laisse le moins l’occasion de s’exprimer, puisqu’on ne l’entend que lors d’un très angélique duo avec l’autre soprano, mais sa voix se marie fort bien à celle de sa partenaire, la toujours délicieuse Christiane Karg, qui a d’ailleurs enregistré l’œuvre tout récemment pour Harmonia Mundi, sous la direction de Pablo Heras-Casado (voir le compte rendu enthousiaste de notre collègue). A leurs côtés, Maximilian Schmitt défendait, avec un timbre aux couleurs typiquement germaniques, l’importante partie de ténor de cette « symphonie-cantate », avec entre autres un récitatif très dramatique marqué par la répétition obsédante de la question « Hüter, ist die Nacht bald hin ? » (« Gardien, la nuit va-t-elle s’achever ? »), qui ne le cède en rien aux plus belles réussites de l’opéra romantique allemand. A quand un prochain concert Mendelssohn réunissant la même équipe ?

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Andrés Orozco-Estrada © DR

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