Avec Musiques en fête, la musique classique investit au moins une fois par an le petit écran à une heure de grande écoute. Des artistes, populaires et moins populaires, des chanteurs lyriques, confirmés et débutants, un orchestre, des chœurs communient en une grand-messe cathodique où le grand répertoire flirte avec la variété pour séduire le plus grand nombre. On pourrait s’en réjouir. Le genre, que l’on dit en perte de vitesse, est trop souvent relégué au plus profond des grilles, dans des tranches horaires que même les plus insomniaques n’ont jamais explorées, pour ne pas applaudir une épisodique sortie de ghetto. Eh bien, non. Sur les réseaux sociaux, on trouve encore des mélomanes pour rechigner. L’occasion est trop belle pour ne pas faire assaut d’esprit ou étaler sa connaissance suprême d’un art dont de tels clabaudages ne font que renforcer la réputation d’élitisme. C’est moche. Heureusement, ces commentaires acerbes alternent avec d’autres, émerveillés, enthousiastes, reconnaissants, admiratifs, encourageants ou tout simplement heureux qui nous invitent pour un soir à laisser tomber Twitter et regarder la télé.
#MusiquesEnFete C’est la plus belle balade au monde, j’en ai les larmes aux yeux de bonheur. Merci beaucoup
— RP 30 (@RaissaP30) 19 juin 2017
Addendum : L’édition 2017 de Musiques en fête a réuni 1.5 millions de téléspectateurs pour 7.8 % de PdA (en hausse par rapport à 2016) . Depuis 2011, neuf millions de téléspectateurs au total ont suivi les retransmissions en direct du spectacle.