C’est dans tout parcours de ténor plus qu’un jalon, un aboutissement : Otello de Verdi, considéré comme le « rôle des rôles » en raison de la complexité émotionnelle et technique qu’il exige de son interprète. A l’âge de 44 ans, dans la continuité d’une carrière amorcée en 2002 sous le signe de Mozart et du belcanto romantique, Francesco Meli devait franchir ce cap glorieux mercredi 20 novembre à La Fenice.
Un mouvement de grève a contraint l’institution vénitienne à reporter la première à samedi prochain, 23 novembre. Les syndicats réclament une revalorisation des salaires et l’embauche de nouveaux personnels, revendications jugées « disproportionnées » par l’actuel surintendant, Fortunato Ortombina, appelé à remplacer Dominique Meyer à la tête de la Scala de Milan à compter du 1er mars 2025.
Cette nouvelle production d’Otello est mise en scène par Fabio Ceresa et dirigée par Myung-Whun Chung. Aux côtés de Francesco Meli, Karah Son chante Desdémone et Luca Micheletti Iago. La représentation du mardi 26 novembre sera diffusée sur RAI3.