Atys, en 1987, fut un événement musical marquant. Le chef d’œuvre de Lully et Quinault, que révélait William Christie, est dans toutes les mémoires. Remettant son métier sur l’ouvrage, il l’enregistra de nouveau en 2011, après l’avoir produit avec son fidèle complice, Jean-Marie Villégier, qui vient de disparaître. Entretemps, ou depuis, Hugo Reyne, Iakovos Pappas, puis Leonardo Garcia Alarcon s’en étaient emparés. Christophe Rousset, à son tour, l’a dirigé il y a peu à Versailles.
Le Centre de Musique Baroque de Versailles, dont on connaît l’activité, le rayonnement et la qualité des productions comme des découvertes, nous promet maintenant un Atys « résolument neuf », le plus documenté, avec Alexis Kossenko et Fabien Armengaud. La version de concert, retenue, réunira la crème du chant baroque (Matthias Vidal, Véronique Gens, Sandrine Piau, comme têtes d’affiche) avec Les Ambassadeurs, la Grande Ecurie, les Pages et Chantres du CMBV. Seulement trois occasions de les écouter (avant l’enregistrement espéré) : Avignon, le 10 mars, Tourcoing le 17 (ces deux premières avec ballets) et Paris, au Théâtre des Champs-Elysées le 26 (version de concert). Les places seront rares.