Quartet, le son avant l’image

Une écoute de la bande originale de Quartet confirme ce que la présence de Gwyneth Jones à l’affiche laissait supposer : il est beaucoup question d’art lyrique dans le premier film réalisé par Dustin Hoffman. L’histoire de quatre légendes de l’opéra prétextant le gala annuel de leur maison de retraite pour reformer le quatuor de Rigoletto, a en effet pour toile de fond sonore « Bella figlia dell’amore » évidemment, et pas mal d’autres tubes lyriques (« Caro nome », « La donna è mobile », « Vissi d’arte », le Brindisi de La Traviata). A ces standards, s’ajoutent, moins attendues, quelques pages de Gilbert & Sullivan, Rossini, Schubert et, côté instrumental, Haydn, Bach, Boccherini ainsi qu’un extrait du Carnaval des animaux de Saint-Saens (le cygne). Une poignée de numéros originaux, signés Dario Marianelli (Anna Karenine, Reviens-moi), complètent le panorama musical. Pour donner vie à ces partitions, Dustin Hoffman a puisé largement dans le catalogue Universal. On retrouve ainsi au générique les noms prestigieux de Luciano Pavarotti, Joan Sutherland, Kiri Te Kanawa et bien d’autres, tous garants d’une qualité vocale qui ne laisse aucun doute quant à la dimension légendaire de nos quatre retraités. Sortie de la bande-originale aujourd’hui, lundi 1er avril (ce n’est pas un poisson). Le film, lui, sera diffusé en France à partir de mercredi 3 avril. [Christophe Rizoud]