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Brève
30 juillet 2023

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Si l’on en croit Tom Volf, son biographe, Maria Callas disait « détester » ses enregistrements en studio. La Divina considérait que seuls les enregistrements en public donnaient une image fidèle de son art. Robert Sutherland, son pianiste lors de sa dernière tournée de récitals de 1973-1974, se souvient ainsi d’une soirée à son domicile parisien de l’avenue Georges Mandel au cours de laquelle ils écoutèrent ensemble le « pirate » d’une représentation de Lucia di Lammermoor à Berlin le 29 septembre 1955. C’est l’un des plus extraordinaires dont le témoignage nous soit resté, édité par de multiples maisons parallèles au fil des décennies… avant d’être récupéré par le circuit commercial officile (EMI puis Warner aujourd’hui). Nous avons là un parfait alignement des planètes : Callas y est exceptionnelle ; Di Stefano et Panerai l’entourent superbement ; la direction de Karajan à la tête des choeurs et orchestre de la Scala s’impose comme une évidence ; enfin, l’ambiance de la représentation (avec son bis du sextuor heureusement préservé) est absolument électrique ; cerise sur le gateau, et de taille, la captation est de bonne qualité, surtout comparée à celles d’enregistrements comme La Traviata de Milan la même année, autre sommet artistique mais rude à écouter. The Lost Recording, comme son nom l’indique, se consacre à la résurrection d’enregistrements oubliés. C’est en travaillant sur les archives de la Rundfunk Berlin-Brandenburg (RBB) que l’éditeur a redécouvert les bandes originales de la radio, en parfait état à l’exception de quarante secondes détériorées au début de l’acte I. L’éditeur nous propose aujourd’hui un enregistrement toiletté et théoriquement de meilleur qualité puisqu’il s’agit de la bande même de la radio berlinoise et non pas un enregistrement de sa diffusion captée sur un poste de radio. La soirée est proposée dans un coffret de 3 disques 33 tours vinyl comprenant notamment un facsimilé du programme de la soirée et limité à 5 000 exemplaires numérotés. L’éditeur nous assure qu’on a ensuite crevé les yeux de celui qui emballait les coffrets. Le prix est tout aussi exceptionnel : 228 €. Les fans désargentés et les ceux qui préfèrent tout de même les enregistrements qui ne grattent pas après quelques écoutes, pourront se retourner sur le CD, actuellement en pré-commande, vendu au prix de 58 euros. Pour achever de vous convaincre de vous précipiter sur cette merveille, on citera les souvenirs de Robert Sutherland « « Nous avons écouté un enregistrement pirate de la Lucia de Berlin. Elle s’est souvenue de la façon dont Karajan avait provoqué la colère des solistes en bissant le sextuor pendant la représentation, sans les prévenir. Alors que nous écoutions la seconde version qu’ils avaient donné, elle dit : « Vous pouvez entendre à quel point j’étais en colère ! Et j’avais encore l’air de la folie à chanter ! Lors du dîner qui suivit, j’ai dit à Karajan qu’il ne recommence jamais, sans quoi, il aurait des ennuis ! » Puis vint l’air en question – une interprétation prodigieuse. Elle était visiblement elle-même impressionnée. «Je ne sais pas comment j’ai fait. Je ne sais tout simplement pas comment – et dire que j’ai pleuré après ma prestation parce que je me pensais si loin de mon idéal. » J’ai eu alors du mal à trouver les mots justes : une telle combinaison de maîtrise technique et d’imagination artistique relevait tout simplement du génie. Je me suis essayé avec un « C’est merveilleux… » « Merveilleux ? Merveilleux ? » me rétorqua-t-elle en se redressant sur le canapé – « Ce n’est pas merveilleux, c’est tout simplement miraculeux ! »

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