Après des négociations serrées, un accord a été finalement trouvé la nuit dernière entre les sept syndicats représentés à l’Opéra de Rome et la direction de ce dernier. Cet accord, presqu’inespéré ces dernières semaines tant la situation s’était aggravée, prévoit une réduction des primes et une amélioration de la productivité des artistes de l’orchestre et du choeur afin de permettre une économie annuelle de 3 millions d’euros. Les syndicats se sont également engagés à ne mener aucune grève sur les termes de cet accord. En échange, les licenciements massifs annoncés il y a quelques semaines sont annulés.
« C’est une victoire pour tout le théâtre de l’Opéra », a déclaré le surintendant de l’Opéra, Carlo Fuortes, dans un communiqué publié à la mi-journée et saluant « une grande prise de responsabilité » de la part des syndicats.
On ne peut que partager sa satisfaction : après des semaines d’incertitudes, de tensions, de témoignages de soutien du public à l’orchestre et aux choeurs (on se souvient des applaudissements nourris, au moment des entractes, à l’adresse de l’orchestre lors des représentations de Rigoletto, du mot amical du chef Renato Palumbo lors de ces dernières, ou encore des cris « orchestra unica! » lancé depuis les loges), cet accord vient donner un peu d’air à un théâtre menacé de liquidation, tandis que de lourds nuages noirs s’amoncellent sur les institutions lyriques de la péninsule ces dernières semaines. A présent, place à la nouvelle saison, qui ouvre avec Rusalka le 27 novembre. Comme on dit par ici : Auguri ! Et surtout, longue vie !