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Vous connaissiez les Lustigen Nibelungen, l’opérette burlesque d’Oscar Straus, montée par René Koering à Montpellier en 1997 ? Découvrez donc ce qu’ont fait de Tannhäuser le librettiste Johann Nepomuk Nestroy (surnommé le Shakespeare autrichien, rien que ça !) et le compositeur et orchestrateur Carl Binder (1816-1860). Spécialiste du Posse mit Gesang ou farce avec chant, Nestroy exerça sa coupable activité sur quantité d’opéras de son temps, La Cenerentola, Lohengrin, Martha, Robert le Diable ou Zampa. Il assembla même une opérette en « empruntant » des musiques à Offenbach. Sa pièce Einen Jux will er sich machen a beaucoup plus tard servi de point de départ à la comédie musicale Hello, Dolly. Régulièrement jouées dans le monde germanophone, ses parodies tombent cette année à pic pour donner un côté un peu moins compassé au bicentenaire Wagner. Le Tannhäuser élaboré avec la complicité de Binder, « farce de l’avenir avec musique du passé et mise en scène du présent, en trois actes », créé au Carltheater de Vienne le 31 octobre 1857, sera donné les 12, 13 et 14 juillet devant le château de Rheinsberg, où un festival se déroule du 22 juin au 10 août. [Laurent Bury]
Renseignements sur le festival de Rheinsberg