@DR
Toute la France lyrique était suspendue aux lèvres de Roberto Alagna hier soir, 31 juillet, sur France 3 pour la deuxième représentation de Turandot aux Chorégies d’Orange (pour ceux qui auraient, on ne sait comment, raté le premier épisode, notre ténor public numéro un n’avait pas réussi, trois soirs auparavant,à atteindre le Si de la fin dans le fameux « Nessun Dorma » – voir brève du 30/7). Visiblement anxieux, Roberto Alagna a déroulé prudemment toutes les notes de son air avant de se retrouver au pied du mur (c’est le cas de le dire) face à cet ultime défi et, prenant sa respiration en même temps que son courage à deux mains, a puisé dans toutes les ressources de sa voix pour balancer un « Vincero » conforme à la partition, c’est-à-dire avec le Si tant attendu. Ovation du public, visage crispé du chanteur avant que face aux applaudissements, il ne concède à la caméra un sourire de soulagement. Il serait cependant dommage de résumer Turandot à une seule note, fût-elle un Si. Compte-rendu détaillé de la représentation à suivre. Christophe Rizoud