Rossini dans la Forêt Noire

Après quelques concerts en juin autour de sa musique de chambre, le festival Rossini de Bad Wildbad  fêtera le compositeur du 11 au 26 juillet. Pour cette 27^e édition le programme propose en version scénique L’inganno felice, œuvre en un acte créée à Venise en janvier 1812 et Bianca e Falliero, mélodrame en deux actes créé à Milan en décembre 1819. Antonino Fogliani, directeur musical du festival, tiendra la baguette. En version de concert, L’Italiana in Algeri  sera dirigée par Marco Alibrando. Comme chaque année, des raretés dues à des contemporains de Rossini sont annoncées. Le Cinese, opéra de salon composé en 1831 par le ténor Manuel Garcia – le premier Almaviva – à l’intention de ses élèves parisiens, sera mis en scène par Jochen Schönleber, surintendant et fondateur du festival.  En concert, une autre découverte signée Peter Joseph Lindtpainter, compositeur à la cour de Stuttgart : des Vêpres siciliennes de 1843, donc antérieures de douze ans à celles de Verdi, sous la direction de Federico Longo. Deux récitals de bel canto, l’un le 10 juillet de Margarita Gritskova, remarquée en 2013 en Ottone dans Adelaide di Borgogna, l’autre le 16 de Marianna Pizzolato que l’on ne présente plus et qui fut en 2014 une irrésistible Melibea. Et bien sûr les concerts de l’Académie, vivier de voix pour l’avenir, dont les élèves sont formés par Raul Gimenez et Lorenzo Regazzo. Qu’on en juge, mais la proposition nous paraît cette année encore très alléchante. D’ores et déjà le site de la manifestation – bad-wildbad.de – annonce que deux des quatre représentations de L’Inganno felice affichent complet !