Dans son édition du 8 mai, le grand quotidien italien La Repubblica tente d’apporter une réponse truffée de conditionnel à la question que tous ceux à qui manque le spectacle vivant (entre autres) se posent : quand reviendra-t-on dans une salle (de cinéma ou de concert) ? Le titre de l’article avance audacieusement une date : début juin… d’abord bien sûr si les conditions générales sanitaires le permettent et donc si le recul de l’épidémie se confirme. Mais les orientations drastiques que le Comité technique scientifique de la Protection civile italienne, a définies pour rouvrir à cette date les lieux de la vie culturelle ont de quoi doucher tous les optimismes. Elles sont de fait proches de celles que nous avons pu entendre de ce côté-ci des Alpes ou ailleurs : masque obligatoire pour les spectateurs, sièges séparés de plus d’un mètre dans la salle avec réservation obligatoire et impossibilité d’en changer, contrôle de température à l’entrée en respectant les distances de sécurité « à l’entrée et à la sortie ». Les billets sous format papier seront à proscrire et toute personne « présentant des symptômes respiratoires ou avec une température supérieure à 37,5° » ne pourra pas entrer : pas plus les spectateurs que les organisateurs, techniciens ou artistes. Mais pour bien enfoncer le clou, le Comité estime qu’aucune salle fermée ne devrait contenir plus de… 200 personnes, artistes et techniciens compris, contre 1000 pour les événements en plein air… Et bien sûr, les mesures de distanciation devraient être respectées entre membres d’un orchestre…
C’est dire que pour l’opéra et les concerts symphoniques, les lendemains ne sont hélas pas près de chanter… en tout cas à cette date. Patience! Il n’est pas défendu d’attendre, il est doux d’espérer.